Varian Fry entre dans le journalisme en prenant la direction de Scholastic Magazine, puis il se spécialise dans les affaires internationales en dirigeant le mensuel The Living Age à partir de 1935. De mai à juillet 1935 il séjourne en Allemagne pour faire un reportage sur le régime nazi. Le 15 juillet il assiste à un pogrom, une expérience traumatisante qui expliquera sans doute son engagement futur. Il fut l'un des premiers américains à comprendre la place centrale de l'antisémitisme dans le régime nazi. Il publie un article violemment critique dans le New York Post illustré d’une photo de Goebbels (16 juillet 1935). La F.P.A. (Foreign Policy Association) lui confie alors la direction d’une collection de vulgarisation en sciences politiques : Headline Books. Après le coup d'état franquiste contre la République espagnole, il adhère au Spanish Aid Committee (qu'il quitte rapidement) et milite bientôt dans les American Friends of German Freedom, où il rencontre Karl Frank (alias Paul Hagen) qui va jouer un rôle déterminant dans son action humanitaire. Il fait dans ses articles et ses conférences un parallèle entre l'expansionnisme japonais et l'expansionnisme nazi et prévoit déjà "une deuxième grande guerre". Il prend position contre les accords de Munich dans un essai politique "The Peace that failed: How Europe sowed the seeds of war" in F.P.A. Publication 1939